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Sceptiques sur ce projet, développé en catimini (pendant 5 ans) sur une ZIP transfrontalière de 2 régions permettant au promoteur d’échapper aux obligations de transparence auprès des communes limitrophes situées dans un autre département (Allier) qui dépend d’une autre région (Auvergne-Rhône-Alpes). La pose du mât de mesure le 11 avril n’a pu être contesté puisque le permis de construire n’a pas été affiché sur la voie publique. Nous avons découvert l’existence du projet APRES la réunion publique de concertation fin mars 2023 ! J'ai dû moi-même informer la maire de St Ennemond du projet début avril....Ou est la cohérence du territoire ? Voilà pour le « véritable projet de territoire » développé dans la « concertation » et le « dialogue territorial » (sic) Au delà de ce démarrage irrespectueux du cadre réglementaire et du savoir-vivre, plusieurs aspects nous chagrinent : - La pertinence de l’emplacement dans une zone sans vent qui oblige à créer des monstres sur pattes (hauteur de la Tour Montparnasse) pour aller toujours plus haut chercher le vent défigurant cette campagne vierge. - La performance énergétique attendue du parc qui générerait 25 à 40% de la consommation du Sud Nivernais…en tournant en moyenne 10% du temps ? - La proximité immédiate (1km) de plusieurs Monuments Historiques, à savoir le Château d’Auzon et le Château des Louteaux. La ZIP est dans l’axe frontal du Château des Louteaux datant du XVIIe siècle. Or, le Château des Louteaux est situé sur une commune de Sologne Bourbonnaise jouissant du label « Pays d’Art et d’Histoire » dont l’objectif est la valorisation et promotion du Patrimoine Architectural… - La proximité immédiate du premier et plus gros élevage de lamas d’Europe. Le lama est un animal fragile en voie de disparition. Il est peu probable qu’il résiste bien aux infrasons, étant donné que les bovins, plus résilients, y résistent eux-mêmes pas très bien. - Le passage de grues cendrées, espèce protégée. La qualité des sols de nos terres agricoles dans le Haut Allier suscite une convoitise internationale ayant amené un consortium chinois à acheter 900 ha en 2017 pour alimenter un groupe de boulangeries en Chine. Et en sus, alors que la Russie a envahi l’Ukraine, premier producteur céréalier d’Europe causant une inflation faramineuse des prix alimentaires, que les rendements agricoles sont de plus en plus aléatoires, que le monde se demande comment répondre aux besoins alimentaires exponentiels d’une démographie en croissance fulgurante, est-il judicieux de tronquer la quote-part des terres arables pour des projets à la rentabilité énergétique douteuse ? Ces terres seront condamnées car le sol sera infertile étant donné les tonnes de béton qu’il faudra couler pour faire tenir les éoliennes. Si la source primaire des revenus dans notre région agricole est défavorablement impactée par les éoliennes, de quoi vivrons-nous ? Les communes voisines de Lucenay-les-Aix dans l’Agglomération de Moulins côté Allier (St Ennemond, Gennetines, la Chapelles aux Chasses etc) peuvent s’appuyer sur une jurisprudence solide. Près d’une vingtaine de projets ont été déboutés ces dernières années. Nous disons Non au développement anarchique des éoliennes et mobiliserons tous les recours pour faire opposition à ce projet.